La coparentalité : Être parents, un travail d’équipe

La coparentalité : Être parents, un travail d'équipe

Les parents ont tout à gagner à s’entraider au quotidien et à former une bonne équipe parentale. C’est une grande responsabilité et beaucoup de travail.

La coparentalité, c'est quoi ?

La « coparentalité » est le nom donné à l’exercice conjoint par les deux parents de  » l’autorité parentale »

Le mot « coparentalité » signifie aussi faire équipe avec l’autre parent. C’est aussi un terme utilisé afin d’encourager les parents séparés à collaborer. De plus la sphère familiale a évolué, ce qui rend la coparentalité plus complexe : couple parental multi culturel, monoparental, mutliparentalité, homoparentalité….

La cohésion parentale est donc une attitude commune, un discours cohérent entre les parents et, bien évidemment, devant leur enfant. Les parents doivent définir ensemble des consignes et des limites claires, expliquées à leur enfant. Ils préétablissent des règles de vie pour répondre aux besoins et aux forces de chacun. Les parents essaient de maintenir de la constance, de la cohérence dans leurs interventions éducatives.
des conflits, des désaccords devant leur enfant comportent certains risques qui peuvent nuire à toute la famille (exemple : l’anxiété, stress, angoisse…). L’éducation des enfants est un sujet qui exige de multiples conversations et interactions. Vos croyances et vos valeurs vous pousseront à agir d’une façon bien précise. 

Souvent, les parents sont en désaccord, se font des reproches ou ne soutiennent pas les interventions de l’autre auprès de l’enfant. Il faut donc en parler entre adultes et non devant les enfants. 

La perfection en matière d’éducation n’existe pas, et en plus aujourd’hui il existe des variantes : 

Une éducation autoritarisme : Le parent autoritaire se situe à l’opposé du permissif. Il a tendance à punir son enfant sans fournir d’explications. Il y a problème lorsque le parent fait preuve d’autorité pour répondre à ses besoins plutôt qu’à ceux de son enfant.

L’absence d’autorité ou laxisme éducationnel : Le laxisme… pour la majorité des parents, c’est un extrême qui fait peur. C’est la volonté du parent de refuser d’être un parent autoritaire, une volonté en donnant plus de liberté et d’espace à son enfant pour qu’il puisse pleinement s’exprimer. Il n’y a aucun cadre imposé.

L’autorité positive, bienveillante : Il s’agit d’une éducation basée sur l’empathie et le respect de l’enfant, axée sur l’attitude du parent vis-à-vis de l’enfant.

Les solutions

Heureusement, les couples peuvent améliorer leur mode de fonctionnement. 

Quatre éléments sont nécessaires : 

Communiquer :  Les décisions importantes, on les prend ensemble ! chacun donne son point de vue, on évalue le pour et le contre. Soyez à l’écoute des membres de votre famille. Prenez le temps de comprendre la vision de l’autre. Découvrez ses besoins et adaptez vos interventions à ceux-ci.

Déterminer des valeurs et des règles prioritaires.

Pour que votre enfant comprenne bien ce que vous attendez de lui, vous pouvez vous entendre avec votre partenaire sur l’essentiel. Pour le reste, l’idéal est de vous faire confiance et de faire confiance à l’autre parent

Faire preuve de cohérence parentale ;  Lâcher prise sur les choses moins importantes :

Il est rare qu’un couple s’entende sur tout :  c’est la capacité des parents à se mettre d’accord sur des attentes, des règles et des interventions concernant leur enfant. ex : finir ou non son assiette…les parents n’ont pas les mêmes valeurs de base, à eux de trouver un compromis cohérent.

 

Accepter que l’autre parent fasse différemment :

Critiquer l’autre ne fera que le démotiver et l’autre parent se retrouvera à tout faire lui-même.

Les parents ne sont pas obligés de tout faire pareil. L’important, c’est de s’entendre sur les grandes lignes ex : les rituels du coucher, des devoirs…  ce n’est pas une compétition.

 

Eviter les paroles regrettables :

 Ne pas parler sous le coup de la colère. Si un des parents est en colère, il faut attendre d’être calme avant de lui en reparler. Il faut aussi éviter de crier ou de critiquer l’autre parent devant les enfants cela instaure un climat d’insécurité.

Faire une pause pour réfléchir : Quand il y a une décision importante à prendre, il peut être avantageux de remettre la discussion à plus tard afin de vous informer sur le sujet ou de demander conseil. Ex : postuler à un autre poste avec des conséquences sur l’organisation familiale.

 

Partager les tâches 

Se partager les tâches ainsi que la planification de la vie familiale aide à diminuer le stress des parents.

Reconnaître l’engagement de l’autre : C’est aussi soutenir l’autre et reconnaître que ce qu’il fait, il le fait bien. » Lorsque on donne de la reconnaissance à l’autre parent, cela l’encourage à continuer, à s’impliquer.

 

Globalement :
• Prendre le temps d’observer les signes avant-coureurs ;
• Prévoir des moments pour vous, pour échanger,
• Reconnaître et verbaliser ses émotions, ses ressentis
• être à l’écoute de l’autre sans jugement,
• trouver ensembles des solutions concrètes et cohérentes aux difficultés ;
• parfois réduire ses exigences / se modérer

Il faut croire en soi et en ses capacités, compétences de parents ! Faites-vous confiance !

La morsure chez l’enfant

La morsure chez l'enfant

L’enfant peut mordre dans plusieurs situations :

Pourquoi un enfant mord ?  
Ce n’est pas de la violence
Ni la morsure, ni les griffures, ni les coups ne sont des actes de violence, ni de méchanceté. Un jeune enfant n’a pas l’intention ni la compréhension de faire mal à l’autre ! Ces manifestations peuvent avoir différentes origines. Ces conduites peuvent être la manifestation d’une pulsion, d’une excitation positive comme négative. Cela peut être une manière pour l’enfant de se décharger d’une frustration, mais aussi de communiquer avec un autre enfant.

Par acte d’amour chez les plus petits : La bouche étant la 1ere zone de plaisir chez le bébé elle est ainsi utilisée pour vivre ce plaisir et le sentiment d’attachement. En tant qu’adulte, il arrive souvent que l’on dise à un bébé, « ohhh j’ai envie de te manger » en mimant le fait le faire. Il s’agit là d’une pulsion d’amour, la même que peut ressentir le tout petit, qui nous dit la même chose, et nous mange…

Il découvre le monde par la bouche
Si la morsure est aussi récurrente, c’est en partie parce que la bouche est pour l’enfant un organe de découverte du monde qui l’entoure, un peu comme une troisième main.
L’enfant utilise sa bouche pour découvrir et faire connaissance avec son environnement. Si quelque chose lui plait, il le met à la bouche. L’autre étant aussi une découverte, il a besoin de l’expérimenter et le fera de la même façon. La morsure est parfois une marque d’affection ou d’intérêt que porte un enfant pour autrui.

Dans une situation de conflit, de frustration ou de mécontentement : l’enfant ne disposant pas encore de la parole pour exprimer son désaccord et gérer la situation, il utilise la morsure pour exprimer sa colère ou les émotions ressenties. Par exemple : défendre son jouet, répondre à un camarade de jeu, vouloir attirer l’attention, être en désaccord avec une réponse obtenue, etc.

Par angoisse, par insécurité ou peur : L’enfant n’ayant pas encore accès à la parole, la morsure est également le moyen d’exprimer des peurs. Il s’agit d’une pulsion instinctive de défense. Vouloir exprimer ses émotions :

Un enfant ne sait pas encore exprimer ses émotions par des mots. Cela passera donc par d’autre moyen comme la morsure. Une morsure peut donc exprimer plusieurs choses :

  • L’affection
  • Un besoin d’attirer l’attention
  • La colère,
  • La tristesse,
  • L’impatience,
  • La fatigue
  • La volonté de s’affirmer
  • L’excitation

Dans tous les cas mordre sera pour l’enfant un moyen d’extérioriser ses émotions et de libérer des tensions.

 

Pour s’exprimer et s’affirmer : Mordre peut également être une façon de communiquer, de s’exprimer ou encore de s’affirmer. Qu’il s’agisse de s’opposer à l’autorité et aux autres en général, d’exprimer un ressenti, l’enfant veut communiquer et s’affirmer. L’enfant qui est notamment dans la phase du « non » peut développer ce reflexe en guise d’opposition. C’est son moyen d’expression
Plus la parole va se développer, moins l’enfant aura besoin de mordre pour s’exprimer ou entrer en communication. Cela dit, en cas de grande frustration, l’enfant s’exprime avec l’outil qu’il maîtrise le plus : son corps ! En effet, bien souvent quand il est empreint à une émotion forte, il sollicite spontanément sa main, sa bouche ou son pied, et non de la parole comme on pourrait l’espérer.

Il a besoin d’attention : Il faut savoir que de nombreux comportements « inadaptés » du jeune enfant en section, comme à la maison, sont le résultat d’un manque d’attention ou de contenance de la part de l’adulte. C’est en partie pour cette raison qu’un enfant se comporte souvent différemment quand un adulte lui accorde toute son attention, à l’occasion d’une observation soutenue et individualisée.

Pour soulager la douleur d’une poussée dentaire :

La poussée dentaire :

Les poussées dentaires peuvent être très désagréables et même douloureuse. Mordre devient donc un moyen de se soulager pour l’enfant. Dans ce cas proposez lui par exemple un anneau de dentition réfrigéré ou une tétine de dentition.L’enfant vit certaines périodes de poussées dentaires intenses le poussant à mordre pour se soulager. Ces périodes sont assez douloureuses pour les enfants et peuvent affecter grandement leur humeur générale (sommeil, irritabilité, pleurs…). La morsure devient alors une méthode de soulagement de ce mal, on peut alors proposer des anneaux de dentition, de préférence froids, que l’enfant pourra mordiller à volonté. 


Cette phase de « morsures » est temporaire. Elle peut durer quelques jours comme quelques mois. Celle-ci dépend de nombreux facteurs, dont le développement de l’enfant, sa vie à la maison mais aussi et surtout, de votre propre manière d’accompagner l’enfant et le groupe durant la journée. La collectivité peut être une source de stress importante pour les très jeunes enfants, d’autant plus s’ils sont nombreux à se déplacer dans un même espace et si les professionnels sont eux-mêmes stressés.

Comment réagir à la maison ?

Sur le moment, rappeler l’interdit fermement est indispensable afin que l’enfant comprenne et apprenne à réagir autrement.

Puis il est important d’expliquer ce qui vient de se passer, de mettre des mots sur la situation afin que l’enfant arrive progressivement à comprendre ce qui engendre chez lui cette réaction, et qu’il apprenne à gérer ces pulsions.

Il est fondamental de ne pas le mordre en retour. Dire non à un enfant en faisant la même chose, c’est lui montrer une incohérence et lui donner le droit de le refaire. Les parents sont le modèle de l’enfant, il nous imite et reproduit nos actes. Si nous faisons quelque chose, l’enfant pense que c’est comme ça qu’il faut faire. De ce fait, ne faisons pas ce que nous ne voulons pas qu’il fasse.

Il est possible de lui proposer un jouet spécifique pour mordre, comme par exemple une balle souple, ou de proposer une pomme en expliquant qu’il n’a pas le droit de mordre mais que s’il en a besoin il peut croquer cette pomme ou cet objet. Cette technique est tout aussi valable pour le fait de taper, on peut proposer un coussin sur lequel il a le droit de taper si besoin.

Faire des activités « sportives » qui permettent à l’enfant de se dépenser est nécessaire pour qu’il puisse évacuer les tensions et apprendre à les maîtriser. Comme les adultes ont besoin de faire du sport pour décompresser, l’enfant aussi a besoin de se défouler. Aller au parc, faire du vélo, courir et jouer au ballon etc… tout cela sera bénéfique pour lui.

Il y a également des livres pour enfant qui expliquent bien les situations de conflits, de colères, de frustrations etc… Les enfants adorent, et vous pourrez leur raconter des dizaines de fois sans qu’ils ne s’en lassent. Cela leur permet d’assimiler et de comprendre progressivement comment maîtriser leurs émotions et comment réagir face à une situation.

Souvenez-vous toujours que, pour apprendre, l’enfant a besoin de répétitions et de répétitions. C’est en reprenant les règles, en les répétant fermement à chaque fois, qu’il arrivera à les intégrer et à les respecter. Alors gardez confiance ça va fonctionner J.

Comment réagir sur le plan individuel ?

– Consolez l’enfant qui a été mordu. Prodiguez les soins habituels à l’enfant qui a été mordu, frappé ou griffé tout mettant des mots sur ses émotions : « Tu pleures car tu as sans doute mal et peut-être même as-tu été surpris(e). C’est normal, tout est arrivé si vite. Je vais maintenant m’occuper de la petite marque sur ton bras ».

– Puis, prenez le temps d’accompagner l’enfant qui a mordu. Inutile de le gronder, de l’isoler ou de le forcer à dire pardon. D’autant plus que l’enfant n’est pas encore intellectuellement en mesure de comprendre qu’il a fait mal à l’autre (il ne le sera pas avant 4 ans environ, âge auquel il parvient à se décentrer).

 –  Rappelez-lui la règle d’or de la vie en collectivité : « tu n’as pas le droit de faire du mal à l’autre tout comme personne n’a le droit de te faire du mal ». Pourquoi ne pas lui montrer les larmes perler sur le visage de l’enfant, ne serait-ce que pour le sensibiliser à l’émotion qui a été induite par cette morsure.    
Attention à bien conserver une posture ferme mais bienveillante quand l’enfant transgresse. Elever la voix ou être nerveuse et agressive ne peut que cultiver la frustration et la tension de l’enfant. Alors que l’enfant a justement besoin d’être apaisé. Si vous sentez la moutarde vous monter au nez, passez le relais !

-Rappelez-vous que la douceur reste le meilleur antidote de la frustration.
Gardez en tête que son comportement reste une réaction à un besoin. Votre objectif numéro 1 va donc être de traiter la cause de cette manifestation d’agressivité (c’est-à-dire de répondre aux besoins de l’enfant) plutôt que la conséquence. Dès que le comportement se présente, prenez le temps de vous poser cette question : « que se passe-t-il ? De quoi l’enfant a-t-il besoin ? »

– Proposer régulièrement à l’enfant de le prendre dans vos bras. Le contact physique bienveillant avec l’adulte permet de l’apaiser, par la sécrétion naturelle et spontanée de l’ocytocine, l’hormone de l’attachement. Cet anti-stress naturel va favoriser un sentiment de bien-être chez l’enfant.

– Lui accorder une attention visuelle positive et souriante (contenance visuelle). Un rapport chaleureux et individuel avec l’adulte permet de ressourcer l’enfant.  

– N’hésitez pas à lui confier des petites missions quand vous le sentez trop nerveux : celles-ci vont capter son attention, cultiver une estime positive de lui-même, d’autant plus si vous l’encouragez et le félicitez à la fin !  

Attention de ne pas stigmatiser l’enfant ! Cultiver un nouveau regard sur l’enfant peut avoir tendance à engendrer, de sa part, un nouveau comportement. C’est sans doute en partie pour cette raison qu’au lendemain des réunions d’équipe, il arrive que l’enfant change spontanément de comportement !

–  Réaliser une observation fine de l’enfant dans différents contextes (en repas, en jeu libre, en activité dirigée, à l’accueil, en sieste…) vous permettra d’adopter un regard nuancé et objectif sur cet enfant. 

– Privilégiez le « Stop ! » plutôt que le « Non! ». Tous deux ne provoquent pas la même réaction chez l’adulte, et chez l’enfant. Le « Stop » vient stopper un comportement tandis que le «Non» vient instaurer un rapport de force, et ainsi une dynamique plus agressive. 

Comment réagir face à une morsure faite sur un autre enfant ?

  1. Gardez votre calme, car si le but était d’attirer votre attention une réaction trop excessive l’encouragera à mordre de nouveau.
  2. Réconfortez l’enfant mordu et soigner le si besoin
  3. Si l’enfant qui a mordu est en mesure de comprendre son geste, faite le participer. Demandez-lui d’aller chercher un doudou pour consoler l’autre enfant par exemple.

Ne lui demandez surtout pas de faire un bisou ou un câlin à l’enfant qu’il vient de mordre, car ce dernier n’en aura certainement pas envie.

  1. Faites-lui comprendre que ce geste n’est pas acceptable. N’entrez pas dans de grandes explications. Allez droit au bout pour pouvoir vous faire comprendre. Utilisez des phrases courtes. Par exemple : « Je ne veux plus que tu mordes les autres. » « Regarde tu lui as fait mal, il pleure. »
  2. Aidez l’enfant à exprimer son émotion par des mots ou des gestes. Si son objectif était de s’affirmer en défendant son territoire par exemple dites-lui : « Je comprends que tu sois fâché, mais tu ne dois pas mordre. »
  3. En fin de journée informez les parents de « l’incident ». Aussi bien les parents de l’enfant qui a mordu que ceux de celui qui a été mordu. Bien sûr ne révélez pas de noms afin d’éviter les conflits.
  4. Rassurez les parents, il ne s’agit pas d’un acte de violence, mais d’un comportement généralement normal chez les enfants de cet âge.

Il faut croire en soi et en ses capacités, compétences de parents ! faites-vous confiance !

La surcharge mentale du parent

La charge mentale du parent

La charge mentale peut être définie comme une surcharge pesante moralement et physiquement qui serait le résultat d’une difficulté à gérer les sphères professionnelles et privées. Elle touche sensiblement plus les femmes que les hommes, même si ces derniers sont aussi concernés.

C’est se sentir dépassé, épuisé.  Ce sentiment caractérise le parent épuisé qui doit penser à tout, tout le temps.

Exemple : 

Au travail, au bureau ….en plein milieu d’un dossier, tu t’interromps pour appeler la baby-sitter et lui rappeler que l’horaire du cours de guitare a changé. Ou bien pour prendre rev au coiffeur pour le petit dernier ou encore pour penser au cadeau d’anniversaire du copains… Et puis, il faut aller chez l’orthophoniste, assister au réunion d’école à 17h30 pile ! 

Les personnes qui souffrent de cette charge mentale ont le sentiment d’avoir en permanence plein de choses dans la tête consommant une énergie folle et constante. Ces tâches intellectuelles peuvent sembler insignifiantes même les conséquences ne sont pas dues à leur intensité, mais à leur fréquence, répétitions. Et en y ajoutant un travail stressant avec un objectif de résultat important ! Le cerveau n’a alors pratiquement jamais de répit mental. 

Être parent c’est merveilleux… une invasion de bonheur…Mais c’est également savoir tout gérer au quotidien.

Entre les devoirs, le ménage, courir aux activités, faire les courses, préparer les repas, gérer l’administratif…

Être partout et nulle part…comment se recentrer sur l’essentiel ?

Cependant il existe un réel paradoxe chez les femmes sur le sujet. D’une part, elles se plaignent de cette charge mentale ; d’autre part elles éprouvent une certaine fierté en pensant que sans elles, la boutique ne tournerait pas ! Alors oui, certaines doivent apprendre à lâcher prise, et beaucoup d’hommes doivent s’autonomiser.

La société dans laquelle nous sommes nous pousse à croire dans une parentalité parfaite.

 Bref, la parentalité n’est pas un jeu d’enfant, elle peut même devenir pénible et peut mener au burn-out parental, voire à la dépression.

La charge mentale : une affaire de couple ?

Les parents seuls avec enfants sont eux aussi touchés par la charge mentale, et souvent beaucoup plus que les couples. Seuls, ils doivent assurer sur tous les fronts. Ils ne peuvent pas déléguer.

Les signes

On a tous un degré de charge mentale et il y a des signes qui peuvent alerter sur le trop plein :

  • Augmentation des maux physiques et psychologiques (fatigue, stress, irritabilité, maux de dos ou de tête…);
  • Sensation d’écrasement ou de poids existentiel à porter : fataliste
  • Prise en compte des avertissements de l’entourage qui remarque des signes de malaise
  • Les personnes anxieuses, pessimistes et perfectionnistes sont plus sujettes à la charge mentale;
  • Une grande pression : peur exagérée de rater la moindre information.

Que faire ?

  • Impliquer les enfants dans les tâches ménagères en y intégrant du fun (exemple : en musique, en défis)

 

  • Déléguer : afficher un calendrier familial mentionnant la répartition des taches ménagères…

Se décharger et déléguer sera plus efficace si cela se fait dans un cadre coopératif, du type Temps d’échange en famille tel que proposé dans la Discipline Positive.

 

  • Poser des limites claires : Ayez conscience de vos propres limites, de vos possibilités et de vos disponibilités. Ne faites pas plus que ce que vous pouvez assumer sans que cela n’impacte votre qualité de vie : exemple : ramener les copains d’école, faire la nounou pour les autres…

 

  • Diminuer vos exigences :  La plus grande frustration parentale provient selon moi du fait que nous continuons à avoir envers notre vie les mêmes attentes et exigences qu’on avait avant d’avoir des enfants

 

  • lâcher prise : Savoir qu’on ne fera pas tout ce qui était prévu est déjà en soi un soulagement : personne n’est surhumain 

 

  • Ralentir et réduire la quantité des activités des enfants : ne plus courir ! limiter pour vous préserver

Les emplois du temps de nos enfants peuvent ajouter de la charge mentale à la charge mentale inhérente à la parentalité. 

La rivalité dans la fratrie

La rivalité dans la fratrie

La famille idéale n’existe pas

La famille idéale, parfaite n’existe pas, et de plus les rivalités entre frères et sœurs peuvent être bénéfiques. Se bagarrer avec son frère ou sa sœur permet aussi de se construire soi-même et de mieux appréhender le vivre ensemble. C’est une étape normale du développement des enfants.

Certains caractères étant plus « faciles » que d’autres, l’entente entre frères et sœurs sera plus harmonieuse ou, au contraire, exigera davantage d’efforts. Les dynamiques relationnelles peuvent également évoluer selon les étapes de la vie familiale, par exemple à l’occasion d’une naissance : l’ainé́ se fait voler l’attention exclusive de ses parents, ce qui peut engendrer à une certaine rivalité́. Pas de panique ! privilégiez : « j’aimerais que tu aimes ton petit frère » à «il faut que tu aimes ton petit frère », car personne ne peut être forcé d’aimer quelqu’un !

Notion de fratrie

Les frères et sœurs partagent les mêmes parents et vivent les mêmes événements familiaux, ce qui enrichit les liens entre fratrie. On se compare, on  rivalise, on se protège, on s’admire, on s’ignore mais on sait que le lien qui nous unit est fort. Les relations fraternelles sont souvent les plus longues relations d’une vie : on apprend ensemble, à vivre des expériences de jalousie, à gérer son agressivité et à découvrir la complicité. La manière dont l’enfant se construit et se situe dans la fratrie est influencée par le nombre et le sexe des enfants, leur écart d’âge ainsi que la place qu’il occupe.

La rivalité dans la fratrie

La rivalité dans la fratrie est une réalité dans beaucoup de famille. Les frères et sœurs se disputent et parfois même jusqu’à s’agresser physiquement, verbalement ou psychologiquement. 

Des recherches révèlent que les conflits au sein de la fratrie peuvent devenir un véritable problème, et les parents doivent savoir à quel moment chercher de l’aide.

Les disputes, moqueries et provocations sont malheureusement fréquentes au sein des fratries. C’est une importante source de tensions dans la famille et de grande frustration pour les parents qui rêvent d’une famille unie.

Un enfant peut développer une complicité avec son frère ou sa soeur, mais il est probable qu’ils vivront aussi de la rivalité, ce qui est tout à fait normal. Moins la différence d’âge est grande entre un frère et une soeur, plus ce sentiment risque d’apparaître.

 

Les fonctions positives de la relation fraternelle :

Affection – Chaleur/proximité – Attachement, affection réciproque – Admiration 

Relation : constant et fiable  / Loyauté, confiance / coopération

Solidarité dans la détresse : séparation et divorce  

Enfance et adolescence : rôle de médiateur 

 

Les aspects négatifs : la rivalité fraternelle

Lutte féroce pour accaparer l’affection du parent

Jalousie / Conflits / Désir de mort

la rivalité présente de nombreux conflits

 

Relations fraternelles : les conflits

Partage : d’un même espace, de tâches domestiques, partage des biens, d’un espace commun 

Traitement différentiel des parents (affection, droits accordés …)

Le lien fraternel est imposé : on est condamné à vivre ensemble

 

Évolution des liens fraternels

  • Enfance

   Bonne entente, proximité, coopération, partage (60%)

   Rivalité, conflits et confrontations (15%)

   Proximité et rivalité (25%)

  • Adolescence

   Augmentation des conflits entre 10 et 14 ans

   A partir de 15 ans : réduction de l’intensité émotionnelle et des contacts (les amis et le partenaire d   deviennent plus importants)

  • Age adulte

   Installation de liens privilégiés (histoire commune ou découverte tardive)

   Dans certains cas : rupture des liens

  • Chez les personnes âgées : 

   Les liens se resserrent car le frère ou la sœur est souvent la seule personne de la famille d’origine.

Les causes

L’enfant construit son identité tout au long de son enfance et de son adolescence. À partir de 5 ans, il se compare aux autres, et de la jalousie peut naître de cette comparaison. Un enfant vivra de la rivalité avec son frère ou sa sœur pour différentes raisons :

  • Pour attirer l’attention car il est inquiet quant à sa place 
  • Par manque de confiance
  • Pour un sentiment d’injustice ;
  • Il ne veut pas partager 

Un enfant peut aussi comparer ses résultats scolaires par exemple avec son frère ou sa sœur. S’il a des difficultés dans ses apprentissages, cela pourrait nuire à son estime de soi. Il est donc important de pointer  les forces de chacun des enfants : ex : Ton frère a des facilité en maths et toi, en français ».

Chaque enfant a besoin de trouver sa place, ses particularités, son identité.

Il est vrai que certaines personnalités vont plus naturellement l’une vers l’autre ou qu’elles ont davantage de centres d’intérêt communs. Toutefois, on estime « qu’en tant que parents, notre devoir, c’est d’aimer tous nos enfants de la même façon, alors qu’en tant qu’êtres humains, notre réalité́, c’est qu’on peut avoir des affinités avec l’un d’entre eux ».

On ne jure que par le sport alors que fiston est un passionné de musique ? 

Il faut bien sûr éviter les comparaisons qui catégorisent les enfants en leur collant une étiquette (toi, tu es sportive, une manuelle, une intellectuelle…) et les empêchant de s’épanouir pleinement.

L’enfant construit son identité tout au long de son enfance et de son adolescence. À partir de 5 ans, il se compare aux autres, et de la jalousie peut naître de cette comparaison. Un enfant vivra de la rivalité avec son frère ou sa sœur pour différentes raisons :

  • Pour attirer l’attention car il est inquiet quant à sa place 
  • Par manque de confiance
  • Pour un sentiment d’injustice ;
  • Il ne veut pas partager 

Un enfant peut aussi comparer ses résultats scolaires par exemple avec son frère ou sa sœur. S’il a des difficultés dans ses apprentissages, cela pourrait nuire à son estime de soi. Il est donc important de pointer  les forces de chacun des enfants : ex : Ton frère a des facilité en maths et toi, en français ».

 

Chaque enfant a besoin de trouver sa place, ses particularités, son identité.

Il est vrai que certaines personnalités vont plus naturellement l’une vers l’autre ou qu’elles ont davantage de centres d’intérêt communs. Toutefois, on estime « qu’en tant que parents, notre devoir, c’est d’aimer tous nos enfants de la même façon, alors qu’en tant qu’êtres humains, notre réalité́, c’est qu’on peut avoir des affinités avec l’un d’entre eux ».

On ne jure que par le sport alors que fiston est un passionné de musique ? 

 

Il faut bien sûr éviter les comparaisons qui catégorisent les enfants en leur collant une étiquette (toi, tu es sportive, une manuelle, une intellectuelle…) et les empêchant de s’épanouir pleinement.

Des signes

Bien sûr, vos enfants peuvent se taquiner ou se chamailler pour le plaisir.

Ne pas s’inquiéter à la moindre dispute. Si le conflit devient trop important, violent, c’est le moment d’intervenir.

Une jalousie persistante peut se faire sentir par différents signes :

  • Votre enfant est plus boudeur que d’habitude
  • Il essaie d’attirer votre attention plus qu’avant
  • Il désobéit aux règles et fait des bêtises volontairement
  • Il est plus impatient ou agressif. Il mord, tape, pousse son frère ou sa sœur.

 

Si un ou plusieurs de ces comportements se manifestent : essayez de comprendre ce qui se passe pour modifier son attitude. À travers son attitude, l’enfant recherche l’attention du parent. En pointant ses attitudes positives, il pourra peut-être améliorer son comportement.

Jouer au médiateur ?

En tant que parent, on a tendance à s’interposer pour trouver une solution rapide, alors qu’il faudrait laisser les enfants expérimenter par eux-mêmes.

Le parent n’est pas là pour résoudre le conflit, mais pour guider les enfants à travers à trouver une solution. Il peut les aider à identifier le problème afin d’imaginer une solution ensemble. 

À partir de là, on laisse les enfants se débrouiller pour favoriser leur autonomie et on les incite à revenir nous voir si le problème persiste.

Que faire ?

Pour essayer d’atténuer la rivalité frères/soeurs, voici quelques pistes : 

  • Rassurez chacun des enfants sur la place qu’ils ont au sein de la famille.                                                  À l’arrivée d’un nouveau-né, il est important d’expliquer à l’aîné que les parents l’aimeront tout autant et qu’ils seront encore là pour lui, même si le bébé sollicite beaucoup.  Répétez-le-lui souvent pour le rassurer.
  • Essayez de préserver du temps en tête-à-tête avec chacun des enfants. Chaque enfant a besoin de sentir qu’il est spécial pour son père et sa mère, et le fait de passer du temps seul avec un parent lui est précieux ;
  • Évitez le favoritisme, essayez d’être le plus neutre, équitable possible dans l’attention que vous donnez à vos enfants, mais expliquez-leur que chacun a des besoins différents. Chaque enfant peut avoir des « privilèges » différents ex : se coucher plus tard… plus d’attention pour les devoirs… le tout est d’y mettre des mots, une explication.
  • Aucune comparaison. Ne pas citer un frère ou une soeur comme exemple. Cela pourrait engendrer une compétition malsaine entre eux. Chaque enfant a son rythme et ses aptitudes, facilités. Encouragez-les à développer leurs propres forces et à travailler sur leurs difficultés, mais sans faire de parallèle entre eux
  • Favoriser l’entraide. Ne pas trop responsabiliser l’ainé, mais incitez chacun à s’aider ou à s’encourager l’un et l’autre lorsqu’ils vivent une difficulté.
  • Montrer l’exemple. Essayez de régler vos différends et vos conflits sans cris, colère…

Donc : 

• Aider les enfants à exprimer leurs sentiments envers les autres, à gérer leurs émotions
• Être juste, ne pas comparer, rabaisser, ôter pour de la valorisation
• Promouvoir la coopération plutôt que la compétition
• Réduire la colère et motiver les frères et sœurs en conflit à trouver des solutions à leurs problèmes

Les conflits trop fréquents voir trop violents ?

Et si les frères et sœurs en viennent aux mains ou se lancent des insultes ? 

  • Les séparer immédiatement
  • Ne pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Évitez de jouer l’arbitre
  • Revenir sur la bagarre une fois le calme revenu. 
  • Repréciser les règles à respecter à la maison : la violence, verbale ou physique est interdite.
  • Incitez vos enfants à exprimer calmement leurs émotions et leurs pensées par des mots.
  • Écouter l’autre Vos enfants ont le droit d’exprimer leur désaccord et leurs émotions. C’est même sain de le faire.
  • Si un enfant insulte son frère ou sa soeur ou fait preuve d’agressivité (pousse, mord, frappe), demandez-lui de s’excuser et de ne plus le refaire.
  • Demandez-leur de s’exprimer sur le problème et de réfléchir ensemble à une solution
  • Appliquer la solution choisie et voir si elle est efficace

 

Malgré tout, vos enfants vivront sûrement des moments de rivalité. Cette rivalité peut causer des frictions et se transformer en batailles et en conflits. Vous pouvez les aider à résoudre leur mésentente et à diminuer la fréquence des chamailleries.

Lorsque le calme est revenu, tentez de les faire réfléchir sur les conséquences de leur comportement (ex. : les conflits créent de la peine ou de la colère, ils donnent moins envie de jouer ensemble par la suite, etc.)

Au fil du temps, vous n’aurez plus à être aussi présent dans la gestion des chicanes fraternelles puisqu’ils seront en mesure d’appliquer par eux-mêmes les étapes. Et à ce moment, si l’harmonie n’est toujours pas revenue, ils pourront venir vous voir pour obtenir votre soutien.

Des outils

Se calmer : 

Respirations profondes : gonfler le ventre en inspirant 5 secondes et entrer le ventre en expirant 5 secondes.

Contractions musculaires : contracter les muscles du corps (bras, ventre, cuisses, fesses) 10 secondes, puis relâcher.

Mettre des outils réconfortants à la disposition des enfants pour les aider à se calmer (balle de stress, pâte à modeler, papier à déchirer, gribouiller….)

 

Se parler, s’écouter

Permettre à chaque enfant impliqué de nommer ce qui s’est passé et comment il s’est senti. Chaque enfant doit aussi être à l’écoute de ce que les autres ont à dire.

« Je me sens… parce que … j’aimerais … » 

 

Trouver

Aider les enfants à analyser les avantages et les conséquences de chacune des solutions trouvées afin d’appliquer celle qui engendre le plus d’avantages et le moins d’inconvénients.

Le côté positif

Avoir un frère ou une sœur comporte de nombreux avantages malgré tout ! Les enfants issues d’une fratrie apprennent plus tôt à partager, à faire des compromis, à développer leur empathie, à s’affirmer, à gérer des conflits, à accepter des consignes, à donner des consignes…. A vivre en communauté. Toutes ces habiletés font partie du développement social des enfants.

Également, avoir un frère ou une sœur est une source de réconfort, de protection et de complicité.

Laissons nos enfants se disputer afin qu’ils puissent arriver à gérer leurs conflits de façon autonome.

Parce que les relations avec les autres, ce n’est pas toujours simple.

Il faut croire en soi et en ses capacités, compétences de parents ! faites-vous confiance !

Le burn-out parental : Le syndrome du parent épuisé

Le burn-out parental : Le syndrome du parent épuisé

Définition du Burn Out

L’épuisement parental (ou burnout parental) survient lorsqu’on ne parvient pas à atteindre les exigences que l’on s’était fixées en tant que parent, et que ce décalage cause un tel stress qu’il finit par induire une détresse importante et chronique.

Julie, 37 ans maman d’un garçon de 6 ans : « comment peut on ressentir autant d’agressivité envers les personnes que l’on aime le plus ? »


La personne perfectionniste s’impose le devoir de performer et de tout réussir dans son rôle parental sans pourtant ne jamais avoir le sentiment d’y arriver. Elle, qui bien souvent a de la difficulté à déléguer, a l’impression de courir en permanence, de ne jamais pouvoir s’en sortir et de ne plus avoir suffisamment de temps pour rien et pour quiconque (ni pour elle, ni pour les enfants, ni pour son couple). Désespéré et accablé par la pression et le sentiment d’échec, il devient tabou d’avouer avoir déjà pensé un moment quitter le giron familial ou jeter son enfant par la fenêtre.


Depuis plusieurs années, on parle de burn-out maternel pour désigner un état d’épuisement lié à la surcharge psychique qu’implique la vie de parents. Longtemps passée sous silence, cette souffrance ne concerne pas uniquement les mères et peut aussi concerner les pères (on parlera alors de burn-out paternel).


Les parents en état de burn-out parental expriment souvent leur chagrin et leur déception devant l’évolution de leur vie familiale, comme si l’amour qu’ils avaient apporté à leur enfant, ne suffisait plus pour éviter leurs débordements et leurs comportements hostiles Le burn-out peut être définit comme un syndrome d’épuisement familial, qui entraîne une souffrance psychologique ou physiologique. C’est une violence sous silence, une réelle souffrance psychique, physique, psychologique avec une surcharge émotionnelle et mentale.

Le burn-out est d’abord lié à des facteurs externes (vie familiale mais aussi vie professionnelle, facteurs divers de stress, etc.) qui vont entraîner une surcharge mentale et un stress dont les conséquences vont être progressives.
Le burn-out maternel peut avoir des conséquences sur la santé et le bien-être du parent et avoir des répercussions importantes sur leur vie de famille.


La tentative d’être performant dans tous les domaines (professionnels, familiaux, sociaux) et des idéaux élevés (vouloir être une « bonne mère ») vont consumer l’énergie du parent (burn-out renvoie à une chaleur excessive). A la fin, il se sentira épuisé, en colère et se vivra en échec dans sa vie de famille.


8% des parents seraient concernés

La difficulté avec l’épuisement parental, à la différence de l’épuisement professionnel, est la suivante : « On peut changer d’emploi, mais on ne peut pas s’en aller de notre famille, dit-elle. Quand on fait ce constat, il faut réajuster tout de suite le tir et redéfinir les priorités. »


Muriel maman de 2 jumelles de 11 ans, « Quand on est stricts, ça ne va pas, quand on n’est pas stricts, ça ne va pas non plus ! je suis perdu dans l’éducation de mes enfants, je lis, je m’informe mais ça ne va jamais ! leurs colères, leurs cris m’insupportent je retarde ma débauche du travail, je pense parfois tout plaquer ! comment puis-je ne plus les supporter ? je me culpabilise d’avoir de telles pensées. Je me sens mauvaise mère.»

Les signes

Lorsqu’un parent est en burnout des symptômes secondaires se manifestent : fatigue, perte d’énergie, troubles du sommeil, perte ou prise de poids, apparition de douleurs diffuses dans tout le corps, humeur dépressive, anxiété, culpabilité, irritabilité, colère, sentiment de désespoir, impuissance, pensées suicidaires, difficultés de concentration et pertes de mémoires

 

Comment peut-on en venir à ressentir de telles bouffées d’agressivité envers les personnes que l’on aime plus que tout et pour qui on serait capable de donner sa vie ?

 

C’est une transformation lente de soi-même.

 

Les symptômes du burn-out parental :

Même si les causes sont très différentes, les symptômes du burn-out sont sensiblement similaires à ceux du burn-out professionnel. On relève classiquement :

  • sentiment d’épuisement
  • troubles du sommeil
  • plaintes somatiques (maux de tête, maux de ventre, douleurs dorsales)
  • pessimisme, difficulté à envisager l’avenir
  • mauvaise image de soi
  • colère, irritabilité
  • repli sur soi
  • addictions (drogues, alcool).

Les phases du burn-out maternel :

 

Le burn-out maternel ou parental se met en place petit à petit. Quand on revient sur l’histoire de cette souffrance, on se rend compte que les symptômes se sont installés très progressivement.

 

Le burnout parental est composé de quatre facettes :

✓ L’épuisement physique et émotionnel  

la première facette du burnout est l’épuisement physique et émotionnel des parents.  

✓ La distanciation affective  

Les parents deviennent distants avec leurs enfants. Ils n’ont plus l’énergie de s’investir dans la relation. Ils font le strict minimum en accomplissant les tâches du quotidien de manière robotique. Les parents n’arrivent plus à démontrer leur amour à leur enfant tellement l’épuisement est grand.  

 

✓ La saturation et la perte de plaisir  

Les parents ne sont pas épanouis dans leur rôle qui devient lourd à porter. Ce qui a pour conséquence une perte de plaisir à l’exercer 

 

✓ Le contraste  

Il y a une différence entre ce que les parents étaient et ce qu’ils sont devenus. Ils ont le sentiment de ne plus être les bons parents qu’ils ont été. Il ne se reconnaissent plus quand ils interagissent avec leurs enfants. Les parents ressentent de la honte du fait de ce constat.

 

Pour être diagnostiqué de burnout parental il n’est pas nécessaire d’en présenter toutes les facettes.

 

Le constat : Le reniement :  c’est certainement le plus préoccupant. Le parent prend conscience du fossé qui se creuse entre l’idée qu’il se faisait de la parentalité et la réalité de son quotidien assombri par une hypersensibilité à tout ce qui ne fonctionne pas. Pour les mères, « tous les rêves de super maman s’effondrent. Elles se sentent en situation d’échec personnel. »  De nombreux symptômes témoignent de ce mal être : perte de confiance, repli sur soi, crises de colère récurrentes. Ils peuvent aboutir à des comportements agressifs envers les enfants.

Les sentiments de honte et de culpabilité transparaissent.

 

Nadia 42 ans, maman de 3 enfants : 8, 12 et 15 ans : « un matin, je n’ai pas réussi à me lever, mon corps s’est bloqué. Mon médecin m’a fait un arrêt de travail de plusieurs mois pour que je me repose. Ça a été le choc ! moi si active, investit dans mon travail, mon quotidien… mon médecin m’a imposé du repos. Mais que fais je faire durant tout ce temps ?  Je me sentais inutile, dévalorisée dans mon rôle de mère : je ne suis pas à la hauteur, j’avais honte. et ensuite j’ai recentrer mes priorités : j’ai dormi, j’ai consulté pour m’aider à baisser mes exigences avec moi-même et les autres.  J’ai demandé a mon mari de faire à manger la moitié de la semaine, aux enfants de participer d’avantage aux taches ménagères. Etaccepter que tout ne soit pas parfait. »

L'évolution des symptômes

Le burnout parental n’est pas linéaire. Généralement, il s’agit d’un processus en évolution qui présente des « hauts » et des « bas ». Ainsi, les parents en burnout passent par des moments d’accalmie suivis de pics d’intensité, la tendance générale allant vers l’amplification du burnout

 

La tendance au surinvestissement  

Les parents en burnout sont souvent des parents perfectionnistes. Ils veulent contenter tout le monde, veulent le meilleur pour leurs enfants et leur conjoint. Ils se surinvestissent et aiment tout contrôler. Le désir de bien faire crée une énorme pression qui peut vite devenir très lourde à porter. D’autre part, ces parents ont souvent du mal à accepter ou à demander de l’aide. Ils préfèrent assumer l’entièreté des tâches seuls. Enfin, les parents surinvestis ont parfois des difficultés à prioriser certaines tâches sur d’autres. Ils veulent assurer dans tous les domaines 

 

L’ambivalence  

L’ambivalence des parents est souvent liée au surinvestissement. Ils se rendent compte qu’ils sont débordés et que la pression les fatigue, mais ne veulent pas lâcher prise pour autant. Ils aimeraient que tout soit parfait 

 

La frustration  

La frustration apparait lorsque les standards d’exigence des parents ne sont pas rencontrés. C’est lorsque les parents se surinvestissent mais qu’ils n’atteignent pas leurs objectifs, que les tâches qu’ils aimeraient accomplir sont trop nombreuses et trop lourdes pour eux. Ces parents « se tuent à la tâche » mais ne sont ni reconnus, ni valorisés par leur entourage. De plus lorsque les parents n’arrivent pas à atteindre les objectifs qu’il se sont fixés, ils s’auto-dévalorisent et culpabilisent 

 

L’épuisement  

C’est l’accumulation de la frustration qui ouvre la porte du burnout parental. Les parents se sentent épuisés, vidés. C’est à ce moment-là que la garde est baissée. Les parents n’arrivent plus à faire face à leur quotidien comme ils le faisaient si bien auparavant. C’est également à ce moment-là que l’entourage se rend compte que ça ne va plus

 

La distanciation émotionnelle par rapport aux enfants  

 Les parents se sentent épuisés et ne peuvent plus assurer leur rôle de parents comme autrefois. C’est à ce moment-là que se met en place la distanciation émotionnelle vis à vis des enfants. Cela leur permet de fonctionner avec un niveau minimal d’énergie, en « pilote automatique ». D’autre part, cette mise à distance atténue la douleur de ne pas pouvoir exceller dans son rôle parental 

 

La dévalorisation  

La dévalorisation découle de la perception de la différence entre ce que les parents sont et ce qu’ils aimeraient être. Ils ont tendance à se dévaloriser et à se comparer aux autres parents. Ils voient en eux seulement les côtés qui confirment que les autres parents sont meilleurs et plus parfaits qu’eux-mêmes 

 

La culpabilité  

Les parents en burnout culpabilisent de pas être ce qu’ils voudraient pour leurs enfants. Ils culpabilisent par rapport à leur mal-être et pensent ne plus pouvoir prendre en charge leurs enfants de manière correcte 

 

En somme, chez les parents surinvestis, chaque nouvel élément dans la vie familiale (e.g., difficultés scolaires, crise d’adolescence, problèmes de santé de l’enfant, …) doit être géré de manière parfaite en plus de toutes les tâches qu’ils accomplissent déjà (e.g., déposer les enfants aux cours de langues, faire les devoirs, …). Les parents ne priorisent pas les tâches dont ils doivent s’acquitter et n’abandonnent rien de leurs exigences. C’est alors que l’accumulation d’éléments stressants dans la vie familiale précipite les parents dans le syndrome du burnout.  

 

Sophie, 28 ans maman d’un garçon de 6 mois « je me disais souvent :  « vivement que je retravaille car je ne supporter les pleurs et peut être que je pourrais me reposer… je n’osais pas dire à mon entourage ma fatigue, mon ras le bol d’été à la maison H24 avec mon fils. Mais les nuits entrecoupées, les biberons, les coliques… je ne me sentais pas épanouie. A-t-on le droit de le dire ? j’étais épuisée et irritable, mon couple devenait fragile. Mon mari me parlait de baby-blues ! mais ce classique baby-blues perdurait, J’étais constamment irritée, quand tout le monde s’extasiait sur sa marche, je m’emportais parce que je le trouvais trop bruyant, trop prenant. Souvent je pleurais sous la douche en me dévalorisant. Par cet excès de fatigue, je pouvais rester en pyjama la journée, et ne même pas habillé mon fils. Rien ne m’intéressée chez lui ! que c’est dur de penser à cela alors que je l’aime plus que tout ! et un jour mon fils a attrapé la gastro, en consultant le médecin, ce dernier m’a vu a bout en Burn out de tout ! il m’a donc prescris des anti dépresseur sur 1 mois. Aujourd’hui je sais que je suis sacrément fragile, je le sais ! j’ai commencé une thérapie pour travaille sur le lien maternel. Je reste confiante aujourd’hui. »

Les conséquences

Les conséquences du burnout parental sont nombreuses. Néanmoins, elles ne sont pas toutes présentes chez tous les parents. 

 

Les troubles du sommeil  

Les parents en burnout souffrent de troubles du sommeil et ce manque de repos peut induire le burnout et parfois c’est le contraire : ce sont le stress et la honte qui provoquent les troubles du sommeil. 

 

Les problèmes de santé   

Il semblerait que le burnout parental fragilise la santé des parents. Le stress, l’un des symptômes aurait un effet délétère. Le risque de plusieurs maladies comme le diabète ou les maladies cardio-vasculaire serait significativement augmenté 

 

Les dépendances  

Une étude de 2018 démontre que le burnout parental augmente la fréquence des comportements addictifs liés à des substances (alcool, tabac, …) ou à des comportements (jeux, travail, …).  

 

L’irritabilité et la colère  

Les parents qui avaient moins de capacité à gérer leurs émotions avant le burnout seront susceptibles d’exprimer de la colère et de l’irritabilité pendant le burnout 

 

  La négligence et la violence  

Les parents en burnout parental ont dix fois plus de risque de devenir négligents, c’est-à-dire de ne pas poser les actes nécessaires au bon développement de l’enfant (ne pas le nourrir suffisamment, ne pas le vêtir de manière adaptée au temps qu’il fait, ne pas le surveiller, …) ou de devenir violents verbalement (insultes, rabaissements, …) et/ou physiquement (gifles, coups, …)  

 

Les difficultés conjugales  

La susceptibilité, l’irritabilité et l’agressivité entrainent et renforcent la diminution de la libido et l’augmentation du besoin de s’évader. Ces facteurs fragilisent la relation conjugale, augmentent les disputes ainsi que le risque de relations extra-conjugales. 

 

La dépression  

Le burnout parental non pris en charge peut mener à la dépression. La dépression survient lorsque plusieurs difficultés s’accumulent dans la vie d’un individu et qu’il n’arrive plus à les surmonter 

 

Les idées suicidaires et l’urgence de fuir  

Le burnout parental augmente fortement les idées suicidaires et l’envie de fuir. Elles sont plus fortes que dans le burnout professionnel car contrairement au travail, les parents ne peuvent pas prendre de congé maladie

 

Sabrina 37 ans maman de 2 enfants : « Un jour, une amie, m’a vu hurler après mes enfants : en jouant au foot, le ballon a atterri chez le voisin ! rien de grave. Elle a été très choquée et m’a expliqué que ma réaction était disproportionnée. Eh oui, je faisais bonne figure auprès des autres. Tout le monde pensait que j’étais une maman exceptionnelle, très à l’écoute, toujours au taquet. En fait, j’étais tout le contraire : fatiguée, stressée, irritable… je rendais service, moi la bonne copine ! mais en faites, je me rajouter « du boulot » ! lorsque mon amie m’a émis l’idée de consulter, j’ai reporté la faute sur les autres. Incomprise et coupable, j’étais piquée au vif ! comment pouvez-t-elle pensée ça ? le regard extérieur ma fait une onde d’électrochoc. Elle m’a emmené dans la chambre et ma prise dans ces bras en me disant : personne ne te demande d’être parfaite mais là tu es loin du parent que tu voulais être ! devant cette vérité accablante, je me suis effondrée, mes jambes devenaient du coton, mon souffle était coupé… mon corps hurlait de douleur ! 

Elle m’a soutenu et aidé a ma prendre en charge via une thérapie, groupe de parole. Car oui on n’est pas tout seule et ça , ça rassure ! après 1 an Je crois qu’il faut savoir faire la différence entre un ras-le-bol temporaire quand nos enfants nous « pompent » l’air, et le burn out parental. »

Les conséquences sur les enfants

L’épuisement parental touche à la fois les parents et les enfants. Ceux qui sont épuisés mentalement et physiquement ressentent une distance émotionnelle par rapport à leur enfant, ce qui leur fait penser qu’ils échouent dans leur rôle de parent. Le sentiment d’insuffisance pousse souvent les parents à négliger encore plus leurs enfants, aboutissant à un cercle vicieux. Les enfants se questionnent devant le comportement du parent : 

S’il se met en colère, c’est ma faute, il se culpabilise !

Dans ce cas, l’enfant devient par exemple invisible, en échec scolaire, anxieux… peut présenter des troubles du sommeil, alimentaires, énurésie… 

 

Caroline, maman de 2 enfants 1 et 3 ans : « les garçons étaient pour le moins volcaniques, plein d’énergie. A la maison, les jeux étaient bruyants, ou parfois volés… ils déchiraient tout ce qui leur passait sous la main, courraient dans le salon, renversaient les bacs de jeux… J’étais sans cesse en train d’anticiper leur prochaine bêtise, ce qui demande une disponibilité non-stop !  Le papa au travail, ce que j’enviais, j’attendais le soir avec impatience, pour trouver un relais. Parfois, je ne pouvais plus supporter mes enfants, j’avais envie de m’enfuir.  Faire les courses était devenu une bouffée d’air. Fatiguée, excédée je donnais quelques fessées et, un jour, la gifle. C’est Là, que j’ai compris que ça allait trop loin. J’ai senti une colère, une émotion ingérable … insoupçonnable ! c’est quoi la prochaine étape ? Cela faisait des mois que mes enfants se construisaient sur mon exaspération permanente Je ne montrai plus de signes d’affection, comme un peu absente, vidée de toutes émotions. Je ne ressentais plus de joie, voire d’amour, en présence des enfants.il faillait y remédier pour qu’ils n’aient pas ce souvenir de mère à bout. Ils ont besoin d’amour pour grandir.

Aujourd’hui, je me reprends en main : Il faut faire un petit pas tous les jours pour s’en sortir.» 

Et le COVID dans tout ça ?

Pendant les différents confinements de nombreux parents ont dû garder parfois plusieurs enfants en roue libre, ce qui leur a laissé peu ou pas de temps pour eux et pour prendre soin d’eux.

Certains ont pris plaisir a s’occuper de leurs enfants et d’autres se sont sentis pris « au piège » à tout assumer : une surcharge de plus. Le sentiment de ne pas se sentir à la hauteur. Il fallait être performant sous tous rapports. Cette exigence de performance a augmenté le nombre de parent en burn out. Les parents n’avaient plus la possibilité de déléguer : confier à la nounou, aux grands parents pour souffler. Les conflits entre fratrie ont augmenté aux faites de vivre les uns sur ou avec les autres tout le temps.



Mais tout n’est pas si noir : une mère et un père sur trois ont aussi ressenti moins de pression pendant cette période, car de nombreuses activités à l’extérieur du foyer ont été annulées, et le rythme effréné du quotidien était ralenti. Ils ont fait le bilan sur leur rythme au quotidien et ont su établir des priorités pour leur sphère familiale pour la suite : passer plus de temps ensemble.

 

Estelle, 37 ans et maman d’un petit garçon de 7 ans, dit n’avoir jamais vécu une année aussi difficile. « On est épuisées par nos différentes fonctions : maman, psy, prof, épouse, cuisinière, aide aux devoirs, centre de loisirs… Tout ça commence à nous peser, à nous stresser… Les contacts sont réduits pour limiter les risques de contamination, l’entraide ne va plus forcément de soi. On est isolé et on ne se sent jamais à la hauteur… je commence à ne plus supporter personne et encore moins mes enfants ! ce climat anxiogène me fait me renfermer sur moi-même.»

Ne jamais se sentir à la hauteur

“JE NE SUIS PAS A LA HAUTEUR…” est un sentiment qui cause beaucoup de dégâts personnels (relation de couple, rapport avec soi et avec les autres…) et professionnels (évolution de carrière, affirmation en groupe, prise de parole en public…) chez un individu.

La pression peut être forte sur les épaules des parents.

Plusieurs femmes craignent de ne pas être de « bonnes mères.

En tant que maman, on ressent une si grande pression ! On essaie d’appliquer de nombreux conseils et on s’en veut de ne pas y arriver, mais surtout on a peur de ne pas répondre correctement aux besoins de notre enfant !

Performer en tant que parent implique la réussite de l’éducation de son enfant. Peur du jugement des autres ! Il faut qu’il soit bien inséré, bien habillé, bien élevé, bien entouré, sportif, éveillé, doué à l’école. 

Les parents essaient de combiner deux fonctions :  celui du parent à temps complet à la maison et celui du parent qui travaille. C’est beaucoup d’obligations et de pression !

De plus les réseaux, les médias…Facebook qui montrent quotidiennement des parents hors catégories, géniaux, et qui vous entraine vers une dépression ! Nous vivons à une époque où nous sommes constamment bombardés d’images parfaites. 

« Quoi, tu dors encore avec ton enfant !  Ou ta fille ne fait pas ses nuits ?  Comment ça, ton fils ne range pas sa chambre ! il n’est pas encore propre à son âge ? » 

Toutes ces informations et ces images donnent l’illusion qu’il est possible d’être un parent parfait. Mais le parent parfait n’existe pas !   Comment un enfant qui grandit en faisant des erreurs, des apprentissages pourrait-il bien réagir à ses erreurs s’il a des parents qui n’en font jamais ?

Rappelons que la chose la plus importante pour les enfants est l’amour, l’acceptation et l’attention de leurs parents ou de ceux qui s’occupent d’eux.

Leur objectif principal c’est d’être Aimé.

Il faut savoir que l’anxiété de performance d’un parent se transmet à un enfant. Un enfant peut devenir vite exigeant dans ces futures relations et avec lui-même.

Les signes qui peuvent vous alerter : tensions musculaires, fatigue, nervosité, palpitations cardiaques, irritabilité, insomnie, troubles de concentration et de mémoire….

Dépression ou burn-out ?

Tristesse, fatigue, anxiété, irritabilité… cet état de fatigue, avec des mots, voir des gestes violents envers son enfant, n’arrive pas d’un seul coup.  Ce genre de passage à vide, plusieurs parents semblent l’avoir vécu. Mais lorsqu’il est omniprésent, lorsque tout devient une contrainte, le petit surmenage se transforme en véritable burn-out. Ce n’est donc pas un simple baby-blues ou dépression. Cet épuisement-là peut survenir n’importe quand. Comment expliquer a son entourage son envie de faire ses bagages et s’enfuir le plus loin possible ? Pourtant, accepter de ne pas être la mère parfaite est le seul moyen de surmonter ce syndrome du parent épuisé.

En dépression : le parent est dans la plainte, tout devient pénible, en plein désinvestissement, il se laisse aller, tout est insurmontable, il n’a pas de perception d’avenir pour aller mieux… c’est un état permanent.

Le burn out parental, le parent n’en n’a pas conscience, il est en hyperactivité, ne dit jamais non, il est surinvesti, trop exigeant avec lui-même et les autres, veut faire seul, il n’a jamais assez de temps pour tout faire… ses émotions sont instables : il vacille entre joie, colère… 

Ce n’est pas un état permanent, on « glisse » on « sombre » vers le burn out.

Les solutions

Les médicaments ?

Se voir prescrire des antidépresseurs ?? ? ça fait tomber de haut !

Le parent a le sentiment d’avoir échoué quelque chose…en plus le médicament fait dormir. Le parent fatigué récupère après tant de nuits sans sommeil mais le problème est toujours présent ?

 

La stratégie du pansement : on fait plus, plus de sport pour oublier, ça dure qu’un temps.

 

Et si vous preniez du recul ?

 

Juste le fait de prendre conscience de cette surcharge mentale et émotionnelle est déjà un premier pas pour s’en libérer. 

 

Alors quoi faire pour PREVENIR d’un burn out parental : 

Se poser pour se reposer, s’autoriser à s’arrêter

Se questionner sans culpabiliser : ce n’est pas un échec, c’est un besoin en ce moment.

Des exercices de relaxation ou de respiration  

Prendre soin de son sommeil et de son alimentation
bouger, faites du sport, de la marche…sans excès

Travailler sur ses pensées ainsi que ses émotions
recenser vos besoins, vos attentes

Soyez réalistes avec vos objectifs

Déléguer
lâcher prise. Diminuer vos attentes

Se resourcer en famille 

Se confier, 

Et si cela ne suffit pas : consulter

 

Qui peut donc prétendre etre le meilleur parent pour son enfant ? 

Est-ce celui qui sait qu’il ne sera pas parfait ? 

Celui qui fait de son mieux, qui s’informe avec humilité, qui agit avec bienveillance, qui sait reconnaître ses erreurs ? 

Celui qui persévère et qui cherche des solutions après s’être trompé ? 

Et bien c’est celui qui fait de son mieux, avec e qu’il est vraiment ! 

Donc il faut commencer par écouter, et ne plus courir après le mythe de la mère parfaite. 

Faites-vous confiance, vous êtes formidablement imparfaites !

 

Il est donc possible de prévenir et de se sortir du burn-out parental en apprenant à en reconnaître les facteurs de risque et les symptômes puis à mettre en place des facteurs de protection. Un premier pas en ce sens consiste à accepter de pouvoir craquer et de ne pas être parfait. Cela implique donc d’apprendre à entretenir des attentes réalistes face à son rôle parental et à lâcher prise sur certaines choses. Aussi, de briser l’isolement et de parler de sa situation avec des gens qui sont passés par le même chemin permet de se déculpabiliser et de s’identifier à d’autres modèles, plus réalistes, que l’idéal convoité.

Que faire en cas de burn out parental  ?

-Levez le pied ! Partez plus tôt le soir, discutez avec votre supérieur hiérarchique de la possibilité d’alléger vos responsabilités. Prenez des jours de vacances que vous avez en réserve…
Evitez de vous connecter si vous n’êtes pas au bureau : coupez votre téléphone, évitez de regarder et de répondre aux courriels. Préservez-vous.
Remettez en cause le mythe de l’invincibilité ! Personne n’est Superman ! Ouvrez-vous de votre malaise auprès de personnes de confiance.
Exercez-vous au lâcher-prise ! Au bureau apprenez à déléguer et faites confiance ! Chez vous, allégez vos responsabilités après avoir expliqué votre état à vos proches.
Un peu d’activité physique ! Massage, promenades, footing, jardinage : à faire régulièrement, en évitant surtout les excès !
N’oubliez pas de soigner votre cerveau droit, celui de la créativité ! Adoptez un passe-temps qui puisse le développer : dessinez, chantez, écrivez, peignez ou faites des photos ! Vous pouvez aussi aller au cinéma, au musée et au concert !
Faites-vous accompagner : un coach ou un psychothérapeute peuvent vous aider.

 

Accepté de commencer par un arrêt maladie ? Pour être accompagné ? pourquoi pas ? 

 

Avant de traiter, on va commencer par écouter. Offrir une oreille empathique, bienveillante et non-jugeante. Cela va déjà avoir un formidable effet thérapeutique. La suite du traitement dépendra évidemment de ce que le parent a « dans sa balance ». Selon les cas, on va travailler sur le perfectionnisme parental, les compétences émotionnelles, la pratiques parentales, la co-parentalité…

Le burnout parental est une problématique complexe qui demande un traitement sur-mesure.

L'après burn-out ?

Leur rôle de parent a été remis en question et a pris tout son sens. 

Les parents se sont recentrés sur l’essentiel et les fondamentaux en réduisant leurs exigences.

Les bienfaits ressortis après un accompagnement personnalisé sont : 


Apprendre à s’écouter

Moins de pleurs

Ne plus se sentir nul(le) et seul(le) car d’autres sont dans la même galère

Apaiser ses doutes

Gérer anticiper les sautes d’humeur, communiquer autrement (plus de cris)

Savoir dire stop quand le stress envahi…. Savoir attendre, différer

Lâcher prise : diminuer les exigences

Profiter ; s’accorder du temps pour soi … ne pas être égoïste mais se ménager

Et surtout renoncer à être un parent parfait mais épanouie


Conclusion

L’épuisement parental est une détresse aux nombreuses conséquences. Elle impacte plusieurs aspects de la vie des parents : des aspects physiques (comme les troubles du sommeil et les problèmes de santé), des aspects émotionnels (comme l’irritabilité, la dépendance, la dépression, …) et des aspects relationnels (comme les difficultés conjugales). Un des aspects relationnels concerne la qualité d’interaction parent-enfant. Elle occupe une place importante dans le développement de l’enfant et, plus particulièrement, du jeune enfant. C’est dans l’interaction parent-enfant que le jeune enfant apprend à communiquer, à explorer le monde qui l’entoure avec suffisamment de sécurité et que se constitue un mode de relation aux autres, l’attachement. Parallèlement, c’est durant la période de la petite enfance que le stress parental est le plus important


En conclusion, le défi pour les parents d’aujourd’hui est double. D’une part, ils doivent tenter d’être à la hauteur des standards que la société véhicule en termes de parentalité positive, au risque d’être catalogués de mauvais parents. Et d’autre part, ils doivent réussir à ne pas se perdre dans ces standards toujours plus exigeants. Et ceci, au risque d’être précipité dans un état d’épuisement qui les rendra indisponibles à exercer pleinement leur rôle parental. Ce défi doit être mis au centre de toutes les attentions, celles des parents, mais également celles des professionnels de la santé et de l’éducation. De fait, le lien parent-enfant constitue la base des relations familiales. Si le lien parent-enfant s’étiole, c’est l’équilibre familiale qui est rompu.   

 


Pour sortir de cette situation, la volonté ne suffit pas. Aux premiers signes, l’important est de sortir de son isolement.


La solution : se faire accompagner. Ne restez pas seul(e)

S’armer de patience et de courage.


Il faut croire en soi et en ses capacités, compétences de parents ! Faites-vous confiance !