La rivalité dans la fratrie

La famille idéale n’existe pas

La famille idéale, parfaite n’existe pas, et de plus les rivalités entre frères et sœurs peuvent être bénéfiques. Se bagarrer avec son frère ou sa sœur permet aussi de se construire soi-même et de mieux appréhender le vivre ensemble. C’est une étape normale du développement des enfants.

Certains caractères étant plus « faciles » que d’autres, l’entente entre frères et sœurs sera plus harmonieuse ou, au contraire, exigera davantage d’efforts. Les dynamiques relationnelles peuvent également évoluer selon les étapes de la vie familiale, par exemple à l’occasion d’une naissance : l’ainé́ se fait voler l’attention exclusive de ses parents, ce qui peut engendrer à une certaine rivalité́. Pas de panique ! privilégiez : « j’aimerais que tu aimes ton petit frère » à «il faut que tu aimes ton petit frère », car personne ne peut être forcé d’aimer quelqu’un !

Notion de fratrie

Les frères et sœurs partagent les mêmes parents et vivent les mêmes événements familiaux, ce qui enrichit les liens entre fratrie. On se compare, on  rivalise, on se protège, on s’admire, on s’ignore mais on sait que le lien qui nous unit est fort. Les relations fraternelles sont souvent les plus longues relations d’une vie : on apprend ensemble, à vivre des expériences de jalousie, à gérer son agressivité et à découvrir la complicité. La manière dont l’enfant se construit et se situe dans la fratrie est influencée par le nombre et le sexe des enfants, leur écart d’âge ainsi que la place qu’il occupe.

La rivalité dans la fratrie

La rivalité dans la fratrie est une réalité dans beaucoup de famille. Les frères et sœurs se disputent et parfois même jusqu’à s’agresser physiquement, verbalement ou psychologiquement. 

Des recherches révèlent que les conflits au sein de la fratrie peuvent devenir un véritable problème, et les parents doivent savoir à quel moment chercher de l’aide.

Les disputes, moqueries et provocations sont malheureusement fréquentes au sein des fratries. C’est une importante source de tensions dans la famille et de grande frustration pour les parents qui rêvent d’une famille unie.

Un enfant peut développer une complicité avec son frère ou sa soeur, mais il est probable qu’ils vivront aussi de la rivalité, ce qui est tout à fait normal. Moins la différence d’âge est grande entre un frère et une soeur, plus ce sentiment risque d’apparaître.

 

Les fonctions positives de la relation fraternelle :

Affection – Chaleur/proximité – Attachement, affection réciproque – Admiration 

Relation : constant et fiable  / Loyauté, confiance / coopération

Solidarité dans la détresse : séparation et divorce  

Enfance et adolescence : rôle de médiateur 

 

Les aspects négatifs : la rivalité fraternelle

Lutte féroce pour accaparer l’affection du parent

Jalousie / Conflits / Désir de mort

la rivalité présente de nombreux conflits

 

Relations fraternelles : les conflits

Partage : d’un même espace, de tâches domestiques, partage des biens, d’un espace commun 

Traitement différentiel des parents (affection, droits accordés …)

Le lien fraternel est imposé : on est condamné à vivre ensemble

 

Évolution des liens fraternels

  • Enfance

   Bonne entente, proximité, coopération, partage (60%)

   Rivalité, conflits et confrontations (15%)

   Proximité et rivalité (25%)

  • Adolescence

   Augmentation des conflits entre 10 et 14 ans

   A partir de 15 ans : réduction de l’intensité émotionnelle et des contacts (les amis et le partenaire d   deviennent plus importants)

  • Age adulte

   Installation de liens privilégiés (histoire commune ou découverte tardive)

   Dans certains cas : rupture des liens

  • Chez les personnes âgées : 

   Les liens se resserrent car le frère ou la sœur est souvent la seule personne de la famille d’origine.

Les causes

L’enfant construit son identité tout au long de son enfance et de son adolescence. À partir de 5 ans, il se compare aux autres, et de la jalousie peut naître de cette comparaison. Un enfant vivra de la rivalité avec son frère ou sa sœur pour différentes raisons :

  • Pour attirer l’attention car il est inquiet quant à sa place 
  • Par manque de confiance
  • Pour un sentiment d’injustice ;
  • Il ne veut pas partager 

Un enfant peut aussi comparer ses résultats scolaires par exemple avec son frère ou sa sœur. S’il a des difficultés dans ses apprentissages, cela pourrait nuire à son estime de soi. Il est donc important de pointer  les forces de chacun des enfants : ex : Ton frère a des facilité en maths et toi, en français ».

Chaque enfant a besoin de trouver sa place, ses particularités, son identité.

Il est vrai que certaines personnalités vont plus naturellement l’une vers l’autre ou qu’elles ont davantage de centres d’intérêt communs. Toutefois, on estime « qu’en tant que parents, notre devoir, c’est d’aimer tous nos enfants de la même façon, alors qu’en tant qu’êtres humains, notre réalité́, c’est qu’on peut avoir des affinités avec l’un d’entre eux ».

On ne jure que par le sport alors que fiston est un passionné de musique ? 

Il faut bien sûr éviter les comparaisons qui catégorisent les enfants en leur collant une étiquette (toi, tu es sportive, une manuelle, une intellectuelle…) et les empêchant de s’épanouir pleinement.

L’enfant construit son identité tout au long de son enfance et de son adolescence. À partir de 5 ans, il se compare aux autres, et de la jalousie peut naître de cette comparaison. Un enfant vivra de la rivalité avec son frère ou sa sœur pour différentes raisons :

  • Pour attirer l’attention car il est inquiet quant à sa place 
  • Par manque de confiance
  • Pour un sentiment d’injustice ;
  • Il ne veut pas partager 

Un enfant peut aussi comparer ses résultats scolaires par exemple avec son frère ou sa sœur. S’il a des difficultés dans ses apprentissages, cela pourrait nuire à son estime de soi. Il est donc important de pointer  les forces de chacun des enfants : ex : Ton frère a des facilité en maths et toi, en français ».

 

Chaque enfant a besoin de trouver sa place, ses particularités, son identité.

Il est vrai que certaines personnalités vont plus naturellement l’une vers l’autre ou qu’elles ont davantage de centres d’intérêt communs. Toutefois, on estime « qu’en tant que parents, notre devoir, c’est d’aimer tous nos enfants de la même façon, alors qu’en tant qu’êtres humains, notre réalité́, c’est qu’on peut avoir des affinités avec l’un d’entre eux ».

On ne jure que par le sport alors que fiston est un passionné de musique ? 

 

Il faut bien sûr éviter les comparaisons qui catégorisent les enfants en leur collant une étiquette (toi, tu es sportive, une manuelle, une intellectuelle…) et les empêchant de s’épanouir pleinement.

Des signes

Bien sûr, vos enfants peuvent se taquiner ou se chamailler pour le plaisir.

Ne pas s’inquiéter à la moindre dispute. Si le conflit devient trop important, violent, c’est le moment d’intervenir.

Une jalousie persistante peut se faire sentir par différents signes :

  • Votre enfant est plus boudeur que d’habitude
  • Il essaie d’attirer votre attention plus qu’avant
  • Il désobéit aux règles et fait des bêtises volontairement
  • Il est plus impatient ou agressif. Il mord, tape, pousse son frère ou sa sœur.

 

Si un ou plusieurs de ces comportements se manifestent : essayez de comprendre ce qui se passe pour modifier son attitude. À travers son attitude, l’enfant recherche l’attention du parent. En pointant ses attitudes positives, il pourra peut-être améliorer son comportement.

Jouer au médiateur ?

En tant que parent, on a tendance à s’interposer pour trouver une solution rapide, alors qu’il faudrait laisser les enfants expérimenter par eux-mêmes.

Le parent n’est pas là pour résoudre le conflit, mais pour guider les enfants à travers à trouver une solution. Il peut les aider à identifier le problème afin d’imaginer une solution ensemble. 

À partir de là, on laisse les enfants se débrouiller pour favoriser leur autonomie et on les incite à revenir nous voir si le problème persiste.

Que faire ?

Pour essayer d’atténuer la rivalité frères/soeurs, voici quelques pistes : 

  • Rassurez chacun des enfants sur la place qu’ils ont au sein de la famille.                                                  À l’arrivée d’un nouveau-né, il est important d’expliquer à l’aîné que les parents l’aimeront tout autant et qu’ils seront encore là pour lui, même si le bébé sollicite beaucoup.  Répétez-le-lui souvent pour le rassurer.
  • Essayez de préserver du temps en tête-à-tête avec chacun des enfants. Chaque enfant a besoin de sentir qu’il est spécial pour son père et sa mère, et le fait de passer du temps seul avec un parent lui est précieux ;
  • Évitez le favoritisme, essayez d’être le plus neutre, équitable possible dans l’attention que vous donnez à vos enfants, mais expliquez-leur que chacun a des besoins différents. Chaque enfant peut avoir des « privilèges » différents ex : se coucher plus tard… plus d’attention pour les devoirs… le tout est d’y mettre des mots, une explication.
  • Aucune comparaison. Ne pas citer un frère ou une soeur comme exemple. Cela pourrait engendrer une compétition malsaine entre eux. Chaque enfant a son rythme et ses aptitudes, facilités. Encouragez-les à développer leurs propres forces et à travailler sur leurs difficultés, mais sans faire de parallèle entre eux
  • Favoriser l’entraide. Ne pas trop responsabiliser l’ainé, mais incitez chacun à s’aider ou à s’encourager l’un et l’autre lorsqu’ils vivent une difficulté.
  • Montrer l’exemple. Essayez de régler vos différends et vos conflits sans cris, colère…

Donc : 

• Aider les enfants à exprimer leurs sentiments envers les autres, à gérer leurs émotions
• Être juste, ne pas comparer, rabaisser, ôter pour de la valorisation
• Promouvoir la coopération plutôt que la compétition
• Réduire la colère et motiver les frères et sœurs en conflit à trouver des solutions à leurs problèmes

Les conflits trop fréquents voir trop violents ?

Et si les frères et sœurs en viennent aux mains ou se lancent des insultes ? 

  • Les séparer immédiatement
  • Ne pas prendre parti pour l’un ou pour l’autre. Évitez de jouer l’arbitre
  • Revenir sur la bagarre une fois le calme revenu. 
  • Repréciser les règles à respecter à la maison : la violence, verbale ou physique est interdite.
  • Incitez vos enfants à exprimer calmement leurs émotions et leurs pensées par des mots.
  • Écouter l’autre Vos enfants ont le droit d’exprimer leur désaccord et leurs émotions. C’est même sain de le faire.
  • Si un enfant insulte son frère ou sa soeur ou fait preuve d’agressivité (pousse, mord, frappe), demandez-lui de s’excuser et de ne plus le refaire.
  • Demandez-leur de s’exprimer sur le problème et de réfléchir ensemble à une solution
  • Appliquer la solution choisie et voir si elle est efficace

 

Malgré tout, vos enfants vivront sûrement des moments de rivalité. Cette rivalité peut causer des frictions et se transformer en batailles et en conflits. Vous pouvez les aider à résoudre leur mésentente et à diminuer la fréquence des chamailleries.

Lorsque le calme est revenu, tentez de les faire réfléchir sur les conséquences de leur comportement (ex. : les conflits créent de la peine ou de la colère, ils donnent moins envie de jouer ensemble par la suite, etc.)

Au fil du temps, vous n’aurez plus à être aussi présent dans la gestion des chicanes fraternelles puisqu’ils seront en mesure d’appliquer par eux-mêmes les étapes. Et à ce moment, si l’harmonie n’est toujours pas revenue, ils pourront venir vous voir pour obtenir votre soutien.

Des outils

Se calmer : 

Respirations profondes : gonfler le ventre en inspirant 5 secondes et entrer le ventre en expirant 5 secondes.

Contractions musculaires : contracter les muscles du corps (bras, ventre, cuisses, fesses) 10 secondes, puis relâcher.

Mettre des outils réconfortants à la disposition des enfants pour les aider à se calmer (balle de stress, pâte à modeler, papier à déchirer, gribouiller….)

 

Se parler, s’écouter

Permettre à chaque enfant impliqué de nommer ce qui s’est passé et comment il s’est senti. Chaque enfant doit aussi être à l’écoute de ce que les autres ont à dire.

« Je me sens… parce que … j’aimerais … » 

 

Trouver

Aider les enfants à analyser les avantages et les conséquences de chacune des solutions trouvées afin d’appliquer celle qui engendre le plus d’avantages et le moins d’inconvénients.

Le côté positif

Avoir un frère ou une sœur comporte de nombreux avantages malgré tout ! Les enfants issues d’une fratrie apprennent plus tôt à partager, à faire des compromis, à développer leur empathie, à s’affirmer, à gérer des conflits, à accepter des consignes, à donner des consignes…. A vivre en communauté. Toutes ces habiletés font partie du développement social des enfants.

Également, avoir un frère ou une sœur est une source de réconfort, de protection et de complicité.

Laissons nos enfants se disputer afin qu’ils puissent arriver à gérer leurs conflits de façon autonome.

Parce que les relations avec les autres, ce n’est pas toujours simple.

Il faut croire en soi et en ses capacités, compétences de parents ! faites-vous confiance !

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