La charge mentale du parent

La charge mentale peut être définie comme une surcharge pesante moralement et physiquement qui serait le résultat d’une difficulté à gérer les sphères professionnelles et privées. Elle touche sensiblement plus les femmes que les hommes, même si ces derniers sont aussi concernés.

C’est se sentir dépassé, épuisé.  Ce sentiment caractérise le parent épuisé qui doit penser à tout, tout le temps.

Exemple : 

Au travail, au bureau ….en plein milieu d’un dossier, tu t’interromps pour appeler la baby-sitter et lui rappeler que l’horaire du cours de guitare a changé. Ou bien pour prendre rev au coiffeur pour le petit dernier ou encore pour penser au cadeau d’anniversaire du copains… Et puis, il faut aller chez l’orthophoniste, assister au réunion d’école à 17h30 pile ! 

Les personnes qui souffrent de cette charge mentale ont le sentiment d’avoir en permanence plein de choses dans la tête consommant une énergie folle et constante. Ces tâches intellectuelles peuvent sembler insignifiantes même les conséquences ne sont pas dues à leur intensité, mais à leur fréquence, répétitions. Et en y ajoutant un travail stressant avec un objectif de résultat important ! Le cerveau n’a alors pratiquement jamais de répit mental. 

Être parent c’est merveilleux… une invasion de bonheur…Mais c’est également savoir tout gérer au quotidien.

Entre les devoirs, le ménage, courir aux activités, faire les courses, préparer les repas, gérer l’administratif…

Être partout et nulle part…comment se recentrer sur l’essentiel ?

Cependant il existe un réel paradoxe chez les femmes sur le sujet. D’une part, elles se plaignent de cette charge mentale ; d’autre part elles éprouvent une certaine fierté en pensant que sans elles, la boutique ne tournerait pas ! Alors oui, certaines doivent apprendre à lâcher prise, et beaucoup d’hommes doivent s’autonomiser.

La société dans laquelle nous sommes nous pousse à croire dans une parentalité parfaite.

 Bref, la parentalité n’est pas un jeu d’enfant, elle peut même devenir pénible et peut mener au burn-out parental, voire à la dépression.

La charge mentale : une affaire de couple ?

Les parents seuls avec enfants sont eux aussi touchés par la charge mentale, et souvent beaucoup plus que les couples. Seuls, ils doivent assurer sur tous les fronts. Ils ne peuvent pas déléguer.

Les signes

On a tous un degré de charge mentale et il y a des signes qui peuvent alerter sur le trop plein :

  • Augmentation des maux physiques et psychologiques (fatigue, stress, irritabilité, maux de dos ou de tête…);
  • Sensation d’écrasement ou de poids existentiel à porter : fataliste
  • Prise en compte des avertissements de l’entourage qui remarque des signes de malaise
  • Les personnes anxieuses, pessimistes et perfectionnistes sont plus sujettes à la charge mentale;
  • Une grande pression : peur exagérée de rater la moindre information.

Que faire ?

  • Impliquer les enfants dans les tâches ménagères en y intégrant du fun (exemple : en musique, en défis)

 

  • Déléguer : afficher un calendrier familial mentionnant la répartition des taches ménagères…

Se décharger et déléguer sera plus efficace si cela se fait dans un cadre coopératif, du type Temps d’échange en famille tel que proposé dans la Discipline Positive.

 

  • Poser des limites claires : Ayez conscience de vos propres limites, de vos possibilités et de vos disponibilités. Ne faites pas plus que ce que vous pouvez assumer sans que cela n’impacte votre qualité de vie : exemple : ramener les copains d’école, faire la nounou pour les autres…

 

  • Diminuer vos exigences :  La plus grande frustration parentale provient selon moi du fait que nous continuons à avoir envers notre vie les mêmes attentes et exigences qu’on avait avant d’avoir des enfants

 

  • lâcher prise : Savoir qu’on ne fera pas tout ce qui était prévu est déjà en soi un soulagement : personne n’est surhumain 

 

  • Ralentir et réduire la quantité des activités des enfants : ne plus courir ! limiter pour vous préserver

Les emplois du temps de nos enfants peuvent ajouter de la charge mentale à la charge mentale inhérente à la parentalité. 

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